Jeudi 09 mars 2017, avec Paule Fioux et son roman, "Foudres d'Afrique"
Une date: jeudi 09 mars 2017
Un lieu: l'espace L'Harmattan
Une heure: 14 heures 30'
Une adresse; 21bis, rue des Ecoles
Un métro: Maubert Mutualité
Une ligne: la ligne 5
Le Congo et sa Révolution ont au coeur de ce roman.
On va en reparler.
Obambe NGAKOSO, February 2017, ©
"Terrorisme d'Etat Opération Barracuda" de Ramsès Bongolo
La première fois que j’ai lu le nom de Ramsès Bongolo, c’est à l’occasion de l’élaboration du livre, Franklin L’insoumis, d’après une idée de Marien Ngombé. J’avais entre autres comme charge de trouver des auteurs afin de nous accompagner dans cette belle aventure.
Quand il m’a passé son livre, Terrorisme d’Etat Opération Baracuda, j’ai été ravi car l’espionnage et les polars sont des genres que j’apprécie très particulièrement.
Combien d’Africains ai-je déjà lus dans ce genre ? Très peu en vérité et les derniers auteurs qui m’ont totalement emporté sont Florent Couao Zotti et Abasse Ndione.
J’ai dévoré son ouvrage mais je suis resté sur ma faim.
Pourquoi ? Parce que j’attends impatiemment la suite de cet ouvrage qui, à mon humble, et après en avoir discuté avec l’auteur, R. Bongolo, en augure d’autres et je ne sais pas jusqu’où il nous emmènera dans les aventures de Guerman Diawara et de sa très chère et tendre Beverly Archimède .
Oui, vous avez bien lu : Guerman Diawara. Il fallait oser… Associer les noms de Diawara (leader du M22) à celui de Guerman, un des guerriers de la triste période congolaise du 05 juin au 15 octobre 1997, période soldée par 15.000 morts (au moins) officiels..
Le livre fait à peine plus de 113 pages, donc, ne comptez pas sur moi pour vous parler en long et en large car j'aurais alors tout dit il n'y aura alors plus d'intérêts pour vous à le lire, sinon à l'acheter pour l'offrir car croyez-moi, il est très peu épais et ne pourrait caler aucun meuble.
Mais qu'il est intéressant, cet ouvrage. Jacques Moutarde comme haut officier, cela vous inspire quelque chose? Le général Baramoto, cela vous parle?
Nous sommes au Congo et en plongeant dans ce ruisseau qu'est ce bouquin, vous allez retrouver tous les personnages que je viens de citer. Le pays est dirigé par Mme Renée Portella, une Afrocentrique convaincue qui rêve des Etats-Unis d'Afrique. Hélas! pour elle, ce genre de rêve, ce genre de projets, ils sont encore nombreux, et pas toujours tapis dans l'ombre, à ne pas en vouloir car l'Agfrique est trop belle, à leurs yeux, pour demeurer entre les mains des Africains. C'est ainsi que la présidente Portella est appelée à gérer un sommet international de première importance et aussi le cas Guerman Diawara.
Vous avez l'eau à la bouche? Oh! A suivre...
Obambe NGAKOSO, August 2016 ©.
Les malades précieux, vus par Noël Kodia-Ramata
Je le connais depuis des années, via le Net.
Je savais que c'était un acteur majeur de la littérature congolaise mais je n'avais lu aucun livre de lui. Oui, le Congo étant petit, je connais forcément Songolo qui connait Pakala qui connait très bien Noël Kodia Ramata.
Il m'a fallu me retrouver ici, au bord du fleuve Congo pour lui serrer la main, pour la première fois.
On s'est revus et on avait alors convenu que j'aille lui rendre visite. Il m'a fait un acueil très chaleureux, comme si on se connaissait depuis le baptême du Diable. C'était chez lui, à Ouenzé, autour d'un verre de bière. J'ai pu à cette occasion faire l"acquisition de son remarquable ouvrage, Dictionnaire des oeuvres littéraires congolaises (avril 2010, Paari, 30€) que je dévore comme on boit du petit lait.
Rentré en France, où il vit (à Paris), il a pris le temps de lire Les malades précieux (Juillet 2013, L'Harmattan, 28€) et ce matin, à ma grande surprise, j'ai trouvé un lien sur un site Internet où il donne ses impressions de lecture.
Je vous invite donc à le lire.
Bonne lecture,
Dans Les malades précieux, le lecteur passe de l'amertume au rire tout en revisitant la société congolaise gangrenée par plusieurs maux. Le vécu quotidien incertain des étudiants, le comportement de la femme, la caricature de l'homme politique sont les principaux thèmes qui constituent la toile de fond de cet ouvrage dans un style propre à l'auteur.
http://www.starducongo.com
Obambe NGAKOSO, August 2016 ©
Présentation de "Franklin l'insoumis", ma vidéo
Au moment de taper ces lignes, du côté de Paris, les camarades de l'aventure "Franklin l'insoumis" sont en train de présenter notrre ouvrage collectif.
Voici la petite vidéo que j'ai réalisée, en guise de articipation.
Bonne visualisation!
SAM 8283
Obambe NGAKOSO, March 2016 ©
"Franklin l'insoumis" sur TV Congo dans l'invité du dimanche
Ce dimanche, on a passé un excellent moment dans les locaux de TV Congo où j'avais les honneurs de l'émission du journaliste Christian Martial Poos, L'invité du dimanche.
L'émission evait passer après le JT de 13 heures, mais suite à un changement de programme, c'est finalement à 15 heures, en direct, que l'émission a eu lieu.
Au programme, c'était la présentation du livre Franklin l'insoumis.
Cela a été aussi l'occasion de revoir la très gentille Rose-Marie Bouboutou, de passage à Mfoa pour le lancement d'une fondation consacrée au numérique.
En attendant la vidéo, je vous invite à partager ces quelques photos et grand merci à celles et ceux qui ont suivi et qui ont manifesté un intérêt par la suite.
Obambe NGAKOSO, February 2016, ©
"Franklin l'insoumis", ou la belle aventure collective
Il y a plusieurs mois, l’année passée, je ne me souviens plus quand exactement, Marien Fauney Ngombe, que je vous ai déjà présenté sur cet espace, me soumettait l’idée de rendre hommage à Franklin Boukaka, l’artiste engagé, par le biais d’un ouvrage collectif.
Le but du jeu étant de choisir chacun une chanson du très grand homme et de proposer un texte, une nouvelle de préférence. Votre serviteur a fait aussitôt le choix de la chanson, Pont sur le Congo. Cependant, ce n’est pas une nouvelle que je choisirai d’écrire mais un mini-essai. C’est vraiment ce que j’ai trouvé de mieux adapté pour la circonstance.
François Boukaka, dit Franklin Boukaka, né en 1941est un artiste très peu connu au Congo. Sans doute dû au fait que depuis 1972, il est décédé… La première fois que j’ai vue une de ses cassettes en vente à Mfoa, ça doit dater de 1991, au marché de Poto-Poto, arrondissement 3. Depuis lors…
Flash-back.
Nous sommes il y a bien longtemps, un soir, tard et la Voix de la Révolution Congolaise diffuse la mythique chanson de Boukaka avec les paroles que tout le monde connait (paradoxe…)
Ayé Afrika
Oh ! Afrika
Oh dipanda
Je suis tellement frappé par les paroles (déjà!) et je demande à m’en père de quoi il en retourne :
- Le chanteur s’appelle Franklin Boukaka et il est déjà mort.
- Mort ? Mais s’il est mort, comment sa chanson passe à la radio.
Mon père sourit et se met alors à m’expliquer comment et pourquoi on peut faire « parler », « chanter » un mort.
Je me posais toujours la question de savoir pourquoi ils avaient assassiné le poète engagé Boukaka mais en même temps, diffusaient ses mélodies à la radio. Ils aimaient les textes ou bien… ? Je ne sais pas finalement.
Avec Marien, nous nous sommes écrits par mail, par FB, par sms et on s’est appelés je ne sais combien de fois pour que ce bébé voie le jour. On a pensé aux doyens Clément Ossinondé et Pierre Eboundit pour signer les préface et postface de l’ouvrage. Pourquoi ?
Ossinondé est sans doute le meilleur connaisseur de la musique congolaise des deux rives et Eboundit a très bien connu cette époque au cours de laquelle son camarade, frère et aîné Boukaka a perdu la vie. Lui-même y échappera de très peu…
Eboundit a signé une préface qui rappelle combien Boukaka était un chanteur éminemment engagé. Il avait la politique chevillée au corps et il était très essentiel de le rappeler et cela a été un plaisir pour moi non seulement de lire cela mais de plus, d’insister sur cet aspect des choses, sur cette face de cet homme dans le mini-essai que j’ai commis dans notre ouvrage.
Combien de gens savent que Boukaka effectua un voyage en Corée du Nord et, là-bas, il vit des choses qui n'vaient rien à voir avec la réalité de son Congo natal: la gauche de là-bas était vraiment autre chose comparée à la bourgeoisie compardore qui faisait prendre des vessies pour des lanternes aux masses africaines. Il rentrera donc de là radicalisé, complètement changé et plus que jamais engagé aux côtés du peuple.
L’écrasante partie de l’œuvre de Boukaka est politique et pas du tout autre chose. Mettre en avant, en lumière cela était la moindre des choses, pour le militant Panafricaniste que je suis, que je pouvais, que je me devais de faire.
L’autre bataille a consisté à trouver des auteurs pour nous accompagner dans cette belle aventure littéraire collective. Ce fut sans doute la partie la plus difficile car même quand les gens vous disent « Oui ! » ne prenez jamais cela pour argent comptant.
Non !
Non !
Non !
Cela ressemble à des « Oui ! » de diplomates. Or, un diplomate ne dit jamais « Non ». Il dit « Peut-être », ou il dit « Oui ». Jamais « Non ! »
Durant des jours, des semaines, il a fallu sélectionner le monde qui devait monter dans le bateau. Quand les gens ont été trouvés, il a fallu les relancer sans cesse pour qu’ils envoient leurs textes et là, croyez-moi, il y a de quoi rire. Entre les ego surdimensionnés qui sont persuadés que sans eux, le blé ne poussera plus jamais en Russie ou qu’aucune femme ne tombera enceinte en 2017, on aura tout vu et tout lu.
Les textes arrivant, le comité de lecture (dont j’ai très modestement fait partie) a fait son travail de relecture et de correction. C’est un exercice passionnant, croyez-moi. et là, on a de belles et parfois de sacrées surprises.
Il a fallu écarte, oublier certains qui avaient promis, juré, une main sur le cœur, une autre sur leur poumon, que cette aventure, ils y tiennent comme à leur plus beau manteau qu’ils achètent chaque année en Île-de-France, à tel point que leur texte ne pourra qu’arriver. Et le texte n’est jamais venu. Heureusement que nous n’avons pas attendu comme Godot..
Comment faire adhérer des gens qui ne parlent pas un traître mot de lingala (ou de lari) à un tel projet ? C’est là qu’on se rend compte que Boukaka est sous-estimé : il est tout de même connu au-delà des petites frontières du fameux 242, le Congo rive droite…
Quelle vie aura ce texte ? Quel accueil recevra-t-il de la part du public ?
On aura deux réponses immédiates : le 5 mars, présentation officielle de l’ouvrage à Paris et le même mois, le Salon du livre de Paris.
Dans tous les cas, un livre écrit et publié n’appartient plus à son (ses) auteur (s) mais aux lectrices et lecteurs qui lui font, qui leur font le plaisir de le (les) lire.
Obambe NGAKOSO, February 2016, ©
"Les malades précieux", vus par Marien Fauney Ngombe
Comment allez-vous, amoureux et adoratrices de la littérature de fiction?
Après de longues semaines d'absences, je reviens avec une chronique.
Marien Fauney Ngombe, vous connaissez?
Si c'est oui, je me "tais" et vous invite à passer directement à la lecture de sa chronique qu'il a bien voulu consacrer au livre, Les malades précieux. Il l'a lu très récemment et m'a fait part au fil des jours de ses diverses impressions. Je lui ai demandé d'apporter son oeil et de mettre sa plume à la disposition de cet espace afin qu'autrui puisse savoir ce qu'il en a pensé.
Vous ne connaissez pas Marien Fauney Ngombe? Hum... Sachez qu'il y a plusiurs semaines, j'ai eu le bonheur de savourer son livre intitulé Le bâtiment A. Oui, vous avez compris qu'il est un homme de plume et a déjà deux bébés à son actif:
- Escales, sorti en 2010 (Editions Elikia), que j'ai connu grâce à la bloggueuse Liss Kihindou et lu par la suite;
- Le bâtiment A.
Obambe NGAKOSO, November 2014@
Les pages du recueil de nouvelles « Les Malades précieux » d’Obambé Gakosso se parcourent comme on se baladerait dans les rues d’une capitale d’Afrique en bras de chemise et en « michuni ya bata » (tong - en français).
Notre regard parcourt les rues et s’attarde sur des choses anodines parfois et souvent sans ignorer les choses essentielles.
A la différence, de cette errance, de ce regard superficiel, la plume de l’auteur nous invite à entrer dans les salons, dans les chambres et aussi dans les têtes des habitants de cette ville.
L’humour comme arme. L’auteur prend clairement le parti d’aborder avec humour les sujets traités. Tout y passe : escroquerie, adultère, népotisme, désœuvrement de la jeunesse et déliquescence d’un système politico-socio-économique.
L’œuvre se lie sans jamais (ou peu souvent) se départir d’un sourire aux lèvres. La plume enchante. La langue est riche en image. Il retranscrit aisément un jargon qui rappelle le Congo Brazzaville (jamais cité dans le texte), il utilise le lingala pour certains clins d’œils aux traits de caractères des personnages.
Mais là n’est pas l’intérêt premier du recueil. C’est au fil des pages que l’auteur nous amène à nous poser des questions. Derrière le sourire, les problématiques.
La quatrième de couverture met le lecteur sur la piste : « Les guerres du continent sont dépeintes par le biais de leurs conséquences : vol, escroquerie, achat des consciences. Ainsi va, la société postcoloniale qui pèse lourd sur le quotidien des citoyens, même quand ils veulent vivre en marge de la politique. »
Le décor est planté.
Le recueil s’ouvre sur « Je n’ai pas de temps à perdre », une nouvelle qui raconte comment Karumba et ses filles s’enfuient au village pour échapper aux affres d’une guerre qui bat encore la mesure de son atrocité. Dans cette fuite il doit se séparer de sa femme le temps que l’atmosphère s’apaise dans un pays où les milices se livrent à une chasse ethnique. On suit donc ce père, décrit comme un fumiste et irresponsable, faible devant le moindre jupon durant son cours séjour au village. Cette nouvelle m’a particulièrement émue. Le rapport du personnage principal avec sa grand-mère dont le courage fat naître en lui le sursaut nécessaire pour reprendre sa vie en main.
Ensuite l’auteur croque les figures emblématiques de la société africaine. Dans « La Fac au pied du baobab » le personnage nommé « Aspro Quinini Mabé » en fera rigoler plus d’un avec ses fabulations sur les filles et autres histoires à dormir débout. Aux détours de conversations pleines d’humour, l’auteur pointe du doigt un système dans lequel les étudiants ne sont rien d’autre que des futurs chômeurs, l’attitude des dirigeants suffisants qui croient préserver le pouvoir ad vitam aeternam.
C’est le ton de ce recueil. A chaque sourire une saillie envers tout un système.
On se délectera de la nouvelle qui donne son titre au roman. Elle manie les subtilités qui peuvent expliquer comment un homme vivant en Europe dans la posture d’un Médecin intègre peut au final rentrer au pays et se fondre dans le décor en se trouvant des circonstances atténuantes.
Avec cette nouvelle l’auteur après avoir fustigé de manière aigre douce le système, semble nous dire que l’horizon n’est pas rassurant. En effet, alors que le salut pourrait venir de ce médecin qui n’est pas redevable de l’establishment… cette nouvelle nous amène à nous demander comment changer en profondeur cette société qui fonctionne comme un rouleau compresseur et avale même ceux qui sont censés apporter du sang neuf mais finalement viennent juste pour « nourrir la bête ».
« Le procès de Papa » pique au vif les papas irresponsables. Ceux qui vivent au crochet de leurs enfants et qui entretiennent des « petites » et nous questionne sur l’indulgence à avoir ou pas…
Nous sommes dans une métaphore de l’arbre à palabres. Tout le monde y passe et tous les sujets y sont traités. L’écriture et d’un réalisme qui accentue l’immersion du lecteur et la cocasserie de la plume rend la lecture fluide.
« La fac au pied du Baobab », nous raconte avec toujours cette verve emprunte de drôlerie, le sort des étudiants obligé de cumuler cours à la fac et petit commerce pour joindre les deux bouts et surtout pour envisager poursuivre leurs cursus dans un autre pays.
Dans le tableau de cette Afrique, certains points restent rassurants.
D’abord Une jeunesse plutôt lucide quelque soit son milieu social. Une soif de connaissance pour cette même jeunesse et une volonté de changer les choses.
Pour finir, l’auteur porte un regard particulier sur les femmes. D’une histoire à l’autre, les femmes décrites sont plutôt des femmes fortes. Des femmes besogneuses – quelles vendent au marché ou quelles poursuivent avec abnégation leurs études. Des femmes pas toujours vertueuses (sans porter de jugement) mais des femmes qui assument leurs choix – mère cougar, maîtresse d’un « PDG » ou encore « grande sœur du quartier » batifolante -. Femme protectrice – La grand-mère courage qui à l’origine du « réveil » de son petit fils, la petite sœur indulgente envers un père démissionnaire,-.
Le recueil se ferme sur « le petit pompier » expression pour désigner un jeune homme qui vit une « histoire d’Amour » avec une femme « beaucoup » plus âgée. Cette nouvelle reprend tous les travers de la société à travers les vies des deux personnages principaux. Elle raisonne comme une synthèse. Mais une synthèse qui renforcerait le trait…
Un léger bémol, bien qu’on soit embarqué dans chacune des histoires par le style vivant de la plume, certaines chutes nous laissent sur notre faim ou ne sont pas de la qualité du récit mais n’est-ce pas là le propre des nouvelles que de parfois laisser le lecteur avide sur sa faim ?
Comme dirait l’autre : « je recommande ».
Une mise en bouche pour ce soir, une vidéo des Palabres autour des arts
Comme annoncé la semaine passée, ce soir, nous retrouvons à palabrer autour des arts avec le groupe bien nommé des Palabres autour des arts.
Plusieurs questions m'ont été posées et je tiens à répéter ici que:
- l'entrée est gratuite;
- on n'est pas obligé de mettre un costume-cravate;
- oui, il vaut mieux arriver à l'heure;
- c'est une librairie et je ne crois pas qu'il y ait cinq-cents places;
- mon livre, comme dit par Aurore Foukissa la semaine passée, ne sera pas chroniquée par les chroniqueurs;
- je fais la présentation de mon bouquin après que les chroniqueurs aient parlé des quatre livres précédents;
- etc. (oui, c'est une réponse très originale, je sais).
Je vous propose une mise en bouche de ce qui va arriver ce soir avec une vidéo d'une palabre précédente où l'invité fut Sami Tchak, un de mes auteurs préférés, dont j'apprécie aussi bien les textes que l'humilité dont il fait naturellement preuve.
Obambe GAKOSSO, August 2014©
Aurore Foukissa: "Les palabres visent à promouvoir la littérature et à rendre accessibles des auteurs"
Qu'est-ce que Palabres autour des arts?
Palabres autour des arts est une initiative de Joss Doszen écrivain, visant à promouvoir la littérature des Afriques . Littérature des Afriques car la littérature africaine se décline partout dans le monde et pas qu' en Afrique.
Il s'agit donc de promouvoir la littérature africaine et ses influences dans les autres cultures comme la littérature noire américaine par exemple ou la littérature dans les Iles.
Ayant fait le constat que la littérature africaine est peu visible dans l'espace francophone et les jeunes écrivains, de même que les grands inconnus peinent à se faire connaitre du grand public faute de promotion par les maisons d'édition et également parce que plusieurs d'entre eux publient leurs livres en auto-édition, Joss Doszen a eu l'idée de créer les Palabres autour des arts en invitant des passionnés de littérature à le rejoindre dans cette aventure.
Par le biais de rencontres mensuelles, les palabres autour des arts apportent donc le livre au public.
Les Palabres autour des arts sont des rencontres littéraires qui ont lieu à Paris une à deux fois par mois. Elles se déclinent en trois temps forts. Une première partie qui s'articule autour de l'équipe de chroniqueurs qui présente au public un ensemble de livres en lien avec le thème de la rencontre. La deuxième partie de la rencontre est l'interview d'un auteur qui présente sa dernière parution au public tout en décrivant son univers littéraire. La troisième partie consiste en une discussion avec le public, l'auteur invité et l'équipe des chroniqueurs sur le thème de la rencontre.
Combien de personnes composent ce groupe de "palabreurs"?
C'est une équipe de dix chroniqueurs dont quatre animent chaque rencontre. Nous procédons par roulement pour assurer la continuité de l'activité.
Comment sont choisis les ouvrages qui font discussion?
Les ouvrages sont choisis par les chroniqueurs en fonction du thème retenu pour la rencontre. Les ouvrages sont toujours en lien avec le thème. Il arrive également que le public nous propose spontanément des ouvrages a chroniquer qui sont intégrés en fonction des thèmes des rencontres.
Les auteurs égratignés se fâchent-ils contre vous?
Par principe, nous ne chroniquons pas le livre de l'auteur invité. Cela par courtoisie, afin d'éviter que l'auteur ne soit mal à l'aise face à la critique de son ouvrage dans l'hypothèse ou elle pourrait s'avérer sévère. En revanche, nous sommes libres dans nos chroniques, notre point de vue est authentique et l'esprit critique de même que la contradiction des points de vue sont encouragés. Les palabres sont une initiative qui vise à promouvoir la littérature et à rendre accessibles des auteurs au public, elle ne consiste pas à nous les rendre sympathiques. Il s'agit d'un échange dans lequel chaque partie, les auteurs, le public et l'équipe, trouve son compte. Nous faisons donc abstraction des ego dans notre démarche aux fins de privilégier l'authenticité et la qualité des échanges.
Quel sera le programme pour ce vendredi 22 août 2014?
Le thème de la palabre du 22 août est "Les romans d'amour (et pas que) à la sauce africaine". Nous avons choisi un sujet léger car la période estivale bat son plein, le sujet s'y prête, sourires.
Les livres au programme:
- Les fantômes du Brésil, de Florent Couao-Zotti
- Deuxième femme, de Caroline Pochon
- Le collier de paille, de Khady Hane
- Les frasques d'Ebinto, d'Amadou Kone
L'invité : Obambe Ngakosso pour son recueil de nouvelles, Les malades précieux.
Le mot de la fin, selon la formule consacrée...
C'est la période estivale, saison ou le temps se prête à la bagatelle. L'Africain est-il romantique? Comment parle-t'on d'amour dans la littérature africaine? Pour le savoir, rendez-vous aux palabres du 22 août, où avec les chroniqueurs et l'auteur Obambe Ngakosso en s'appuyant sur les livres au programme, nous tenterons de creuser la question.
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Credit photo Aurore Foukissa, ©
"Les malades précieux", vus par Joss Doszen
Après vous avoir fait lire ce que Liss Kihindou a pensé des Malades précieux, mon recueil de nouvelles paru en juillet 2013, je vous invite à lire les impressions de Joss Doszen.
Comme Liss Kihindou, il est auteur. Comme elle, il est blogueur. Comme elle c’est un passionné des belles lettres.
Joss Doszen fait également partie d’un groupe qui anime régulièrement des rencontres au cours desquelles des livres (romans, recueils de nouvelles) sont passés au crible. Ces discussions sont filmées et mises en ligne sur FaceBook. C’est un véritable régal de voir et de les entendre avancer leurs arguments expliquant pourquoi et comment ils sont d’accord sur telle livre ou sur tel aspect des choses. Ou encore, pourquoi ils s’étripent car leurs avis divergent.
La particularité de la chronique de Joss Doszen est qu’il a passé au crible toutes les onze nouvelles contenues dans cet ouvrage.
Obambe GAKOSSO, May 2014©